Pilier de l’alimentation des bovins, le maïs ensilage est la forme de conservation qui valorise le mieux le maïs fourrager, permettant de constituer des stocks de fourrage de bonne qualité et disponibles toute l’année. Un maïs ensilage de bonne qualité et récolté au bon niveau de matière sèche améliore la production de lait en raison de sa digestibilité élevée, de sa facilité de manipulation ,et des possibilités de combinaison qu’il offre avec les autres types de fourrages (tourteau de soja, tourteau de colza, céréales à paille…).
Comment réussir mon maïs ensilage du semis au silo ?
Plusieurs étapes critiques concourent à la réussite du maïs ensilage et se cristallisent au moment de la récolte qui détermine grandement la qualité du fourrage obtenu.
- Installation : le choix variétal participe au potentiel de rendement et de qualité, ainsi que le travail du sol et le semis conditionnent d’emblée la réussite de la culture ;
- Irrigation : la maîtrise des besoins de la culture et les périodes critiques au stress hydrique, notamment lors des périodes de fortes températures sur sols favorables aux fuites de matière sèche (sablonneux), il est conseillé d’apporter 1,5 à 5mm par jour selon les stades, variétés, types de sols et climat. N’hésitez pas à vous abonner à SOWIT pour suivre le climat de vos parcelles et ajuster votre irrigation ;
- Fertilisation : le raisonnement des besoins de la culture et des stades repères de fertilisation pour une culture qui selon les types de sols et objectifs de rendement. Le maïs consomme 200 à 300 unités d’azote, 100 à 150 unités de phosphore et 200 à 300 unités de potasse en plus. N’oubliez pas de valoriser votre fumier, le manque d’azote affectant directement la taille des maïs ;
- Récolte : la gestion des chantiers d’ensilage visant l’optimisation de la matière sèche pour se situer entre 30 et 35% et valoriser au maximum la culture. Cette étape critique fait souvent défaut pourtant quelques bons reflexes permettent de la maîtriser.
Comment planifier l’ensilage pour faire face à l’hétérogénéité de ma parcelle ?
Une récolte précoce pénalise le rendement et accentue la perte de la valeur nutritive, tandis qu’une récolte tardive diminue la digestibilité de l’ensilage. Plusieurs agriculteurs nord-africains ratent la date de récolte, et se retrouvent face à deux problématiques coûteuses. D’une part, les plantes de maïs pauvres en sucres solubles nécessitent des additifs pour le fonctionnement des bactéries fermentaires, et d’autre part, les graines vitreuses non digestibles se retrouvent au niveau des buses des vaches , et constituent ainsi une véritable perte. En acceptant d’utiliser un ensilage de maïs récolté tardivement (sans ajout d’additifs), votre coût alimentaire aux 1000 L sera augmenté de 5 à 10%.
L’enjeu de la planification de récolte est de toucher le stade optimal où les nutriments importants comme l’amidon ont atteint leur concentration maximale et où la plante entière présente une teneur en MS située entre 30 et 35%. Pour cela, le tour de plaine est votre meilleur ami !
Visitez vos champs après la floraison
L’observation au champ peut commencer trois semaines après la sortie des soies (la floraison femelle). En évitant les rangs de bordure, on regarde l’état de remplissage des grains des couronnes centrales de plusieurs épis successifs.
En stade pâteux le grain s’écrase difficilement mais se raye à l’ongle.
Soyez plus sûr, détecter l’apparition de la lentille vitreuse
La période optimale de récolte se caractérise par une répartition des trois amidons en trois tiers dans les grains des couronnes centrales de l’épi.
Pour des raisons logistiques, il est recommandé d’anticiper. Il existe pour cela un stade facilement repérable : l’apparition de la lentille vitreuse sur les grains des couronnes centrales (ARVALIS, 2012). A partir du stade d’apparition de la lentille vitreuse, il reste 140 à 180 degrés jours pour atteindre 32% MS. En jours de calendrier, cela fait 10 à 25 jours selon les différentes territoires.
Ne vous laisseé pas tromper par l’hétérogénéité de la parcelle en terme de matière sèche
Le tour de plaine est indispensable mais il ne permet pas toujours de saisir la variabilité inter et intra-parcellaire. Les effets de sols jouent énormément sur la dynamique de la matière sèche alors qu’il devient difficile pour l’agriculteur d’avoir une vue d’ensemble de la parcelle. Sur une même parcelle de moins de 10 hectares, nous avons observé une matière sèche allant de 25 à 40%, ce qui impose une gestion raisonnée du planning d’ensilage si l’on ne veut pas se retrouver avec un fourrage bon pour le tarissement ! Plus encore, les sols très sablonneux par endroit observent des fuites de matière sèche allant jusqu’à 1% par jour. Autant dire qu’un suivi minutieux est indispensable à la constitution d’un fourrage de qualité en vue de l’amélioration des marges.
En effet, l’hétérogénéité climat et sol au niveau de votre parcelle ne permet pas une maturité homogène du maïs. Afin de dépasser les méthodes classiques lourdes et non précises en termes d’espace et de temps pour estimer la date de récolte. SOWIT vous propose de suivre quotidiennement avec SODRY les niveaux de matière sèche (%) au niveau de votre parcelle pour savoir où et quand récolter.
Et si vous ratiez le sacro-saint 30-35% MS ?D’une part, vous gaspillez de l’amidon. En effet, plus le grain est mûr, plus la part d’amidon « by-pass » (qui passe dans le rumen sans être valorisé par les micro-organismes) est importante. Ainsi, entre 30% MS et 40% MS plante entière, la dégradabilité de l’amidon dans le rumen baisse de 8 points. D’autre part, vous altérez la digestibilité de l’ensilage. L’impact direct de cette baisse de digestibilité des fibres est évalué à 0,4 kg de lait par vache et par jour, malgré une augmentation de la teneur en amidon, la valeur énergétique valorisable par l’animal n’augmente pas car elle est contrebalancée par la plus faible digestibilité des fibres (ARVALIS, 2018). Sans oublier qu’il faudra revoir le rationnement. La modification de la composition chimique de la plante liée à sa maturité nécessite de revoir le rationnement afin de limiter le risque d’acidose lié à l’augmentation de la teneur en amidon du maïs. (ARVALIS, 2018). Inscrivez vous pour bénéficiez immédiatement d’une démonstration du service SODRY sur l’une de vos parcelles !
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