L’agriculture de précision correspond à un ensemble de techniques et pratiques qui transforme l’hétérogénéité spatiale en levier d’optimisation des intrants et des rendements. L’Afrique, appelée à réaliser d’importants sauts pour répondre au défi alimentaire, s’accroche à ce nouveau paradigme. L’agriculture représente 70% de la consommation d’eau et certaines cultures requièrent plusieurs milliers de m3 à l’hectare alors que la disponibilité en eau s’amenuise au Maroc. Elle est, en effet, passée de 3500 m3 par habitant en 1960 à 650m3 aujourd’hui. Cette situation inédite de stress amène le Maroc au bord du seuil critique et doit faire part belle aux solutions d’irrigation de précision.
Favoriser des pratiques qui répondent à l’enjeu d’intensification durable
Le Maroc, engagé dans un processus de révolution agricole à travers le Plan Vert, modernise son agriculture pour garantir une augmentation de la valeur ajoutée et des revenus agricoles. Le Royaume fait notamment face à une pression environnementale importante et cherche à résoudre l’équation complexe de l’intensification durable. Certaines exploitations agrumicoles de la région de Chtouka Aït Baha ont fermé faute d’eau et la problématique de la salinité s’accentue. En même temps, bon nombre d’agriculteurs gèrent l’eau comme une ressource abondante tant qu’elle n’est pas un goulot de production. Cette approche court-termiste menace l’ensemble du paysage agricole marocain et empêche l’émergence de solutions d’irrigation de précision.
A SOWIT, nous pensons que les solutions d’agriculture de précision sont essentielles pour répondre à l’enjeu d’intensification durable. SOWATER, vise à moduler les apports en eau pour l’optimiser tout en évitant les excès qui sont tout aussi dangereux.
La bonne dose au bon endroit salutaire pour une agriculture sous pression
Beaucoup d’agriculteurs marocains ressentent la pression des intrants sur leurs marges mais ne recourent pas aux outils d’aide à la décision qui apportent des réponses adaptées. Le Maroc emblave plus de 3 millions d’hectares de céréales mais peu d’agriculteurs optimisent la dépense en fertilisant, alors qu’elle peut représenter jusqu’à 30% du coût opérationnel.
Dans certaines régions du Maroc, un goutte-à-goutte bouché est souvent fatal pour la production de l’arbre, ce qui impose un suivi minutieux du stress hydrique et notamment de l’évapotranspiration. A quoi bon installer un système d’irrigation permettant la modulation des doses, pour appliquer des doses uniformes ?
Enfin, certains traitements phytosanitaires peuvent se chiffrer à 2000 dhs / hectare alors que leur efficience est contestable au vu d’une application uniforme et non raisonnée. L’agriculture marocaine ne doit pas manquer le train de l’optimisation qui garantit sa compétitivité et surtout la pérennise.
Le cas concret de la fertilisation des parcelles de blé au Maroc
Dans cette exemple récent, l’agriculteur marocain voulait épandre 60 unités d’azote par hectare sur sa parcelle de blé de près de 30 hectares au total. Le conseil, FERTISAT, lui aurait permis de mieux répartir ses engrais car certaines zones présentent un besoin de 32 unités d’azote par hectare alors que d’autres en requièrent près de 80 unités. Moduler l’azote permet alors de générer des gains de rendement conséquents qui représentent jusqu’à 800 dirhams de marge nette par hectare.
Vers une intensification des programmes d’agriculture de précision
SOWIT est fier de pouvoir accompagner les agriculteurs marocains pour faire face aux impératifs économiques et environnementaux. Le Maroc, qui répond habilement par l’encouragement des initiatives agricoles (législation souple, accueil d’événements agricoles majeurs), se doit d’approfondir cette direction. Doté de nombreuses locomotives agricoles qui interviennent dans différentes cultures (céréales, agrumes, oliviers, arômes, maraîchage), le pays dispose des atouts nécessaire pour mener les nouveaux paradigmes agricoles à travers le continent.