La majorité des agriculteurs trouvent des difficultés à expliquer leur variabilité parcellaire et les conséquences de cette variabilité sur leurs rendements. Nous avons, par exemple, observé cette saison des écarts de matière sèche allant de 1 à 3 tonnes par hectare sur une même parcelle de céréales ou de 32 à 97 unités d’azote absorbé. Parmi les facteurs de variabilité, on retrouve notamment :
- L’historique de la parcelle (remembrement, historique parcellaire) ;
- Les caractéristiques du sol ;
- La topographie du terrain ;
- Les conditions météorologiques et exposition de certaines parties de la parcelle;
- La conduite culturale adoptée par l’agriculteur.
Il est difficile de visualiser tous ces facteurs d’hétérogénéité sur le terrain, d’où l’intérêt d’adopter d’autres solutions ou techniques.
Dans ce contexte, le recours à la télédétection satellite constitue un moyen efficace pour la prise en compte de l’hétérogénéité spatiale et la gestion des ressources agricoles.
Grâce à l’imagerie aérienne de nombreux indicateurs sur l’état de santé et les besoins des cultures permettent de renseigner au quotidien l’agriculteur. En effet, les capteurs apportent des informations plus précises et donnent une panoplie de données : niveau d’azote, chlorophylle, biomasse, taux d’humidité et stress hydrique par exemple.
Les cartes qui en résultent favorisent la détection de zones plus ou moins fertiles, dégradées par des animaux sauvages ou malades et permettent de réagir rapidement de manière localisée.
Ainsi, l’agriculteur peut adapter précisément le niveau d’engrais et autres traitements à appliquer grâce aux préconisations des outils d’analyse. La quantité d’intrants épandus varie selon l’application, rendant ainsi la pratique plus durable et raisonnée. Les rendements sont également améliorés, ce qui permet un retour sur investissement rapide.