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La télédétection : comment les satellites nous permettent d’en savoir plus

Observer la terre n’a jamais été aussi accessible
 
En mars 2015, le lancement du satellite Sentinel-2A (de l’Agence Spatiale Européenne, ESA) enclenche une révolution dans le secteur de l’agriculture grâce à ses images gratuites et accessibles à tous. Depuis un interface web, n’importe qui peut désormais avoir accès aux données satellites et observer la planète Terre sous toutes ses coutures, jusqu’à 10 mètres de résolution.
Casablanca, Maroc, observé par les satellite Sentinel-2 le 16/15/2021 (source : SentinelHub)
 
Les deux satellites Sentinel, spécialisés dans l’observation des sols, permettent ainsi d’obtenir des données à date régulière (5 jours ici) à distance depuis la surface terrestre : il s’agit de télédétection.
 
Des données pour mieux comprendre notre environnement
 
Les Humains pratiquent la télédétection à travers la vision, mais on utilise le terme télédétection uniquement lorsque l’objet observé n’est pas atteignable. Sinon, on parle de proxi-détection (à portée de main de la cible).Initialement, la télédétection était plutôt utilisée pour l’étude des étoiles et autres objets célestes, notamment via les télescopes. Grâce aux satellites en orbite autour de la Terre, c’est la surface de la planète qui peut être observée.
Les satellites de la constellation Sentinel contiennent plein de capteurs, comme des spectromètres, des caméras ou encore des radars, qui collectent des ondes électromagnétiques. Ces ondes sont chargées d’information car elles sont modifiées par les milieux avec lesquelles elles entrent en contact. Ces données peuvent être valorisables dans de nombreux domaines, dont l’agriculture.
 
Signatures spectrales de différents types de milieu (Source : Begue A., Observation spatiale pour l’agriculture en Afrique : potentiel et défis, 2016)
 
Il est ainsi possible de discriminer les milieux via certaines données précises. Dans le cas de Sentinel-2, les données de réflectances récupérées (i.e., une réflexion plus ou moins intense de la lumière sur tout le spectre lumineux du soleil) peuvent être recoupées entre elles via des calculs spécifiques pour générer des indices de végétation, qui ont une signification dans le domaine de l’agriculture. On utilisera notamment des indices de végétation pour identifier et suivre la dynamique de la végétation à travers le temps, et pour estimer certains paramètres biophysiques caractéristiques des couverts végétaux (biomasse, indice de surface foliaire, fraction de rayonnement photosynthétique actif …).
 
 
Casablanca, Maroc, observé par les satellites Sentinel-2 le 16/15/2021 sous l’indice de végétation NDWI. La mer est clairement identifiée en bleue et la terre en vert. (source : SentinelHub)
 
 
Les cultures en rond (rouge) de Sakakah, Arabie Soudite, au milieu du désert (jaune), le 14/05/2021. Ici sont montrées des données infrarouge, qui réagissent fortement à la présence de végétaux. (source : SentinelHub)
 
Avec une nouvelle image tous les 5 jours, il est possible de suivre l’évolution des surfaces végétales, la gestion de l’irrigation et la cartographie des zones cultivées. Les informations récoltées permettent d’identifier des dynamiques non identifiables lors de l’inspection des parcelles. Des entreprises comme SOWIT sont alors capables de produire des analyses de parcelles en se basant sur ces données et de fournir aux agriculteurs des compléments d’information sur leurs cultures.
 
 
Sources :
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